Chapitre 10

Tapage de cloche

EN COURS D’ECRITURE – PAS FINALISÉ –

Un coup de téléphone et le couvert était réservé pour le soir même. Gabriel était chanceux, un client venait d’annuler.

Il avait l’après-midi pour y aller, il prendrait le chemin des écoliers. Il sifflotait. Son humeur était aussi changeante que le temps, et cela lui allait très bien. Il se laissait porter par ses émotions et les retransmettait sans filtre. C’est ainsi qu’il voyait son métier de dégustateur, et c’est ainsi qu’il avait construit sa réputation. De fait il n’avait pas que des amis, loin s’en faut, mais il s’en foutait royalement.

Confortablement installé à sa table il rêvassait en regardant de fond de la baie de Douarnenez et les longues plages blanches qui se dévoilaient aux basses marées. Il y avait déambulé pendant une paire d’heures et s’était vidé la tête au calme vivifiant des étendues jaunes et bleues. Les odeurs entremêlées d’algues séchées et de fleurs d’ajonc et de bruyère lui avaient nettoyé le nez, il se sentait un homme apaisé et presque neuf, paré à engloutir quelques milliers de bonnes calories beurrées sans ciller.

Gabriel avait faim, terriblement faim car il s’était fait violence pour ne pas craquer pour un quatre heures / gâteau breton.

Il avait entr’aperçu Olivier affairé sur ses pianos et lui avait fait un petit coucou de la main. Il s’était ensuite laissé attirer par la page blanche du menu « surprise du chef ». Le jeune sommelier était affable et le choix délicat car l’offre était large et les plats mystérieux. Finalement il se laissa porter par les conseils haut en couleurs de son nouvel ami et jeta son dévolu sur un Mas Combarèla, les Odes aux ignorants. Le nom était adapté à la situation.

Avant toute chose une coupette bien fraîche le mettait en condition pour la nécessaire méditation pré-orgiaque.

Olivier l’avait gâté, connaissant son appétit rabelaisien.

Lire la suite… (qui est finalisée elle!)