ELLE(s) est autant un roman qu’une aventure et un cheminement dans un monde empli d’anecdotes, d’images fortes, de musiques et de rencontres. Chaque chapitre est une mini-histoire inspirée de mes émotions du moment, parfois noires, parfois très colorées, et si vous avez aimé l’histoire son arrière-plan vous parlera.

L’écriture est un art passionnant, les doigts et le crayon sont parfois hésitants, parfois ils n’obéissent pas du tout à votre rationnel et partent dans des directions insoupçonnées, parfois vous avez un mal fou à aligner trois mots simplement parce qu’ils ne sont pas là, ils ne flottent pas autour de vous et vous êtes scotché devant un carré blanc qui reste stérile. Il vous faut le laisser tranquille, un jour il vous apparaitra comme une évidence, et petit à petit les reliefs apparaissent, les personnages débarquent et il faut être prêt à les raconter.

ELLE(s) est un puzzle que j’ai vu se construire sous le clavier de mon ordi en quelques semaines. J’étais le premier surpris. En avril 2017 j’avais un point de départ, pas encore d’histoire. Rapidement les premiers personnages ont débarqué sans prévenir avec leurs valises remplies de rage ou d’innocence et se sont invités à la table.

Une fois installés, ils se sont mis à me raconter leur histoire, qui je le pense se colorait différemment au gré de mon humeur.

Quand ELLE(s) a débuté, j’étais un peu noir, et Alain Bashung me tenait compagnie chaque fois que j’étais seul. L’été a ensuite adouci les couleurs et les envies d’alcool. Le scénario s’est alors extirpé de l’obscurité dans laquelle Jouland croupissait.

Chaque chapitre a sa propre histoire, sa propre tonalité, son propre parfum. D’ailleurs initialement les chapitres s’habillaient de titres plus classiques. « Jingle bells » s’appelait « Prologue », « Noir d’une nuit sans lune » était « début 2016 », ou encore « Bleu whisky » « la tempête ». Bref, du plat, du mou, du classique sans saveur. Il était temps de réagir.

J’ai eu envie de balayer avec vous tous les chapitres un par un, dans l’ordre du livre. De vous raconter les petites anecdotes, de vous faire partager les musiques qui m’accompagnaient, les vins que je buvais, les rêves que je faisais, les mots et les messages qui me chatouillaient le bout des lèvres plus ou moins inconsciemment. Un petit carnet rouge ne m’a pas quitté pendant cette écriture, il m’a servi à accrocher des instantanés qui ensuite se développaient sur le clavier. Mon Polaroïd à émotions. Ils sont encore prés de moi et vont progressivement rejoindre ce site.

Il va sans dire qu’il est préférable d’avoir fait connaissance avec ELLE(s) avant de lire la suite. Dans le cas contraire, j’espère que les premiers chapitres vont donneront rapidement l’envie de rentrer dans le club.

L’histoire peut commencer !